L'impact de l'upcycling textile : derrière les chiffres

Jusqu’à 92% de CO₂ et 99% d’eau en moins par rapport au textile classique. Ce sont les économies permises par l'upcycling, une alternative de production plus responsable pour réduire significativement l'impact du secteur.

Posté LE
December 11, 2025
MIS à jour
December 11, 2025
temps de lecture
5 min
Posté PAR
Léa Lucain
Prêts à revaloriser
vos produits
textiles avec nous ?
Discuter de mon projet

L'industrie textile est l'une des sources de pollutions les plus importantes au monde. Pour répondre à ces enjeux, l'upcycling se distingue comme une solution pertinente, réduisant drastiquement les émissions carbones et la consommation d'eau. En réutilisant l'existant, il contourne les étapes de production les plus impactantes. Cet article résume les données les plus fiables pour mesurer concrètement les économies environnementales permises par l'upcycling.

Jusqu’à 92 % d’émissions de CO₂ économisées

Selon le croisement des données des rapports McKinsey et Quantis, l’upcycling permet de réduire les émissions de carbone jusqu’à 92% par rapport à une production textile conventionnelle.

Pourquoi une telle différence ?

La majorité des émissions de CO₂ du cycle de production d’un vêtement provient des étapes de création de la matière première. Cette phase inclut plusieurs sous-étapes particulièrement énergivores :

Ces seules étapes représentent en moyenne 92% des émissions totales liées à la fabrication d’un produit textile, auxquelles s’ajoutent ensuite celles de la confection et du transport.

💡Pourquoi la transformation industrielle de la matière est-elle l’étape la plus émettrice de CO₂ dans la chaîne de production textile ?
D’après une étude de Loom, ces étapes utilisent des machines très énergivores souvent alimentées par une électricité provenant majoritairement de centrales au charbon ou au gaz, ce qui génère d’importantes émissions de CO₂.

L’impact carbone de l’upcycling

L’upcycling change radicalement la logique de production textile. Plutôt que de créer de nouvelles matières premières, il réutilise des textiles déjà existants pour fabriquer de nouveaux produits.

Autrement dit, il contourne les étapes de fabrication de la matière, supprimant alors la source principale des émissions de CO₂ du cycle textile, soit près de 92 % des émissions par rapport à une production de textile neuf.

Émissions de CO₂ : textile neuf vs upcycling

Jusqu’à 99 % d’eau économisée

Selon une étude menée par EuRIC, seule 0,01% de l’eau nécessaire à la fabrication d’un textile neuf est utilisée dans le cadre de la réutilisation d’un vêtement.

Pourquoi une telle différence ?

La majorité de la consommation d’eau d’un vêtement provient des étapes de création de la matière première :

L’impact varie alors selon les choix de conception : types de fibres utilisés, procédés et traitements appliqués.

L’impact hydrique de l’upcycling

L’upcycling, tout comme le réemploi, contourne les étapes les plus hydrovores de la production textile. Il se limite à découper et assembler des textiles existants, ce qui consomme très peu d’eau.

Aussi, seuls quelques litres d’eau sont utilisés lors de la confection, principalement pour :

  • le lavage et nettoyage du tissu
  • le repassage

Autrement dit, l’upcycling permet de réduire jusqu’à 99% la consommation d’eau par rapport à une production textile classique. Dans les faits, la réduction est même de quasi 100%, puisque la consommation d'eau d'une production en upcycling est négligeable.

Consommation d'eau : textile neuf vs upcycling

Une alternative crédible pour l’industrie textile

Chez Losanje, nous avons déjà revalorisés plus de 320 tonnes de textiles. Concrètement, cela représente en moyenne :

  • 8,8M de kg de CO₂ évitées*, soit l’équivalent de plus de 4 300 aller-retours Paris-New York en avion**
  • 3,2M de m³ d’eau économisés***, soit l’équivalent de plus de 1200 piscines olympiques

Cette réalité se confirme dans les outils d’analyse d’impact. Sur Ecobalyse, par exemple, le pôle “matière première” d’un produit remanufacturé (donc upcyclé) tombe à zéro. Une évolution significative pour une industrie cherchant à réduire son impact environnemental.

Stocks textiles en fin de vie récupérés par Losanje pour leur donner une seconde vie

En résumé

Si l’upcycling permet d’atteindre de tels niveaux de réduction d’impact, c’est parce qu’il modifie en profondeur le processus de production. Moins d’étapes, donc moins d’impact :

  • Pas de création de matière première (culture de fibre naturelle, extraction de pétrole pour fibre synthétique)
  • Pas d’étapes de transformations (filature et apprêt chimiques)

Et c’est précisément cette différence majeure qui explique son faible impact en termes d’eau utilisée et d’émissions CO₂ par rapport à une production classique.

En réorientant la production autour de l'existant, l'upcycling offre une marge d'impact que peu d'autres solutions permettent d'atteindre. Les données sont sans appel : moins d'énergies, moins de CO₂, moins d’eau. Une démarche pragmatique, mesurable et immédiatement actionnable pour transformer la manière de produire.

La transition du secteur passera nécessairement par ces modèles qui repensent la matière comme une ressource et non comme un déchet.

* Source : France Industrie
** Source : ADEME
*** Source : Losanje

Des idées, des matières,
un projet ? On vous suit.

Chez Losanje, nous vous accompagnons dans la création de produits textiles responsables, que vous disposiez de matières à revaloriser ou non.

Que vous cherchiez à revaloriser vos stocks, lancer un projet durable ou avancer sur vos engagements RSE, nous sommes là pour vous accompagner.
Portrait de Simon Peyronnaud, co-fondateur de Losanje
Simon Peyronnaud
Co-fondateur Losanje
Newsletter