Réduire la consommation d’eau dans la mode : le rôle décisif de l’upcycling textile
L’industrie textile est l’une des plus consommatrices d’eau. L’upcycling permet d’en réduire drastiquement l’impact. Explications chiffrées et alternatives.

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L’industrie textile consomme chaque année 93 milliards de m³ d’eau, soit l’équivalent des besoins en eau potable de 5 millions de personnes*. Cette ressource vitale est mobilisée à toutes les étapes de fabrication : de la culture des matières premières aux traitements de finition, en passant par la teinture ou la confection.
Dans un contexte de stress hydrique croissant, la question se pose : comment réduire l’empreinte hydrique de la mode ? Et quelles alternatives concrètes peuvent amorcer une transition ?
1. La culture des matières premières : un gouffre invisible
Le coton, champion de la consommation d’eau
Le coton, fibre naturelle la plus utilisée dans le monde, est particulièrement responsable :
- Il faut en moyenne 10 000 litres d’eau pour produire 1 kg de coton, soit l’équivalent de 2 700 litres pour un t-shirt.
- Ce besoin en irrigation est aggravé par les zones de culture (Inde, Pakistan, Ouzbékistan) souvent arides et sujettes à la sécheresse.
Cette consommation massive assèche les nappes phréatiques, détourne les rivières, et met sous tension des territoires déjà fragiles.
2. La fabrication des textiles : un impact hydrique sous-estimé
Lavage, filature, tissage… une chaîne d’étapes énergivores
Après la culture, les fibres passent par plusieurs étapes consommatrices d’eau :
- Filature : nécessite le lavage préalable de certaines fibres (coton, laine).
- Tissage / tricotage : relativement peu d’eau, mais souvent suivi de lavages post-traitement.
- Teinture, blanchiment et finitions : point culminant de l’empreinte hydrique textile.
🔬 100 à 150 litres d’eau sont nécessaires pour teindre un seul kilo de tissu. Et les bains chimiques utilisés lors des traitements (chlore, azurants, imperméabilisants) demandent de multiples cycles de rinçage.
3. Pollution de l’eau : la face cachée de l’industrie textile
L’empreinte hydrique de la mode ne se limite pas à la consommation d’eau : elle génère aussi une pollution massive.
- 20 % de la pollution industrielle mondiale des eaux provient du textile*.
- Les teintures, solvants et produits de finition sont rejetés sans traitement, contaminant les rivières et les nappes souterraines.
Les microplastiques issus des fibres synthétiques aggravent le phénomène, libérés à chaque lavage domestique ou industriel.
4. La confection : une étape moins gourmande, mais non négligeable
Même si elle représente une part plus faible, la confection (découpe, assemblage, finitions) implique :
- Humidification des tissus pour faciliter la coupe
- Repassage vapeur, lavage final
- Préparation à la vente (pressage, étiquetage…)
Chaque cycle additionne son empreinte à un système déjà très consommateur.
5. L’upcycling textile : une solution à très faible impact hydrique
Réduire la consommation d’eau en valorisant l’existant
L’upcycling textile — ou surcyclage — consiste à réutiliser des vêtements ou textiles existants pour créer de nouveaux produits, sans passer par les étapes lourdes de transformation de la matière.
En supprimant :
- La culture et l’irrigation des fibres
- La teinture et les traitements chimiques
- Les étapes de filature, tissage et lavage
… l’upcycling permet d’économiser jusqu’à 99 % d’eau par rapport à une production textile conventionnelle.
Comparatif : t-shirt neuf vs t-shirt upcyclé
Type de t-shirtConsommation d’eau moyenneT-shirt classique (neuf)2 700 L (≈ 2 ans d’eau potable/personne)T-shirt upcyclé LOSANJE27 cl (≈ 1 verre d’eau)
Soit une économie équivalente à 70 douches pour un seul vêtement revalorisé.
Vers une mode plus responsable et circulaire
Face à l’urgence climatique et aux tensions sur l’eau, l’industrie textile doit transformer ses modèles. L’upcycling s’impose comme une alternative immédiate, performante et visible pour les marques.
- Il évite de produire du neuf
- Il revalorise les invendus et les textiles dormants
- Il répond aux exigences de la loi AGEC (interdiction de destruction des invendus)
- Il réduit drastiquement la consommation d’eau et l’impact environnemental global
Chez Losanje, nous accompagnons les marques, entreprises et institutions à intégrer l’upcycling dans leur chaîne de valeur, à petite comme à grande échelle.
Des idées, des matières,
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Chez Losanje, nous vous accompagnons dans la création de produits textiles responsables, que vous disposiez de matières à revaloriser ou non.
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